Randonnée VTT Etoile Pilon du Roi Grand Puech
du samedi 15 novembre 2008

Parcours de 56km et 1700m de dénivelé

Photos : Michel Detilleux, Claude Vézinet


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Tracé GPS du parcours
 

Nous partîmes cinq cents...
 
Que dire de ce périple si ce n'est que ce fût intense surtout pour mon royal séant peu habitué à rester scotché ® ( la marque est déposé, je suis obligé)  sur la selle de façon prolongé, je songe d'ailleurs sérieusement à installer un VOLTAIRE* en lieu et place de cette dernière.
 Trêve de plaisanterie, la tache s'annonce ardue, au programme : l'ETOILE, le PILON du ROI, le col SAINT- ANNE et le GRAND PUECH!!
Qui dit mieux, oui lecteurs incrédules, c'est la vérité dans toute sa splendeur, ceci est un exploit à graver dans les tablettes même si ce n'est pas celles des dix commandements sur le mont SINAï.
Nous partîmes donc 25 de CALAS ( petite bourgade célèbre pour ses pèlerinages vers les sommets alentours) la fleur au fusil, le moral au beau fixe tout comme la météo, sans nous douter que les pertes allaient être terribles, le chemin des dames ( VERDUN ) à côté fait figure d'anecdote.
D'ailleurs, en parlant de dame, il n'y en avait qu'une et pas n'importe laquelle puisque c'est la mienne ( je peux bien parler un peu de moi de temps à autre, je suis le rédac' chef)  pour le meilleur et pour le pire, en effet, je profite de ma liberté d'expression dans ce petit journal car à la maison, la dictature, l'esclavage, la répression, la tyrannie, sont pour moi un plat quotidien. Ah!, vous ne saviez pas ? Ne vous fiez pas à son sourire angélique qui cache en vérité une dentition digne d'un carnassier qui fait passer les piranhas pour des grands mères édentées. 
Ses yeux ( 2 ) bleus acier n'ont pour seule fonction que de m'épier et me paralyser quand il m'arrive de penser tout haut ou d'émettre un avis.
Oui, les gars, vous ne pouvez imaginer ce qu'est ma vie au quotidien, j'écris ses lignes du placard qu'elle daigne me louer dans ma propre maison, je dors sur des fils barbelés, je bois de l'eau saumâtre et quand ô miracle la grâce la frappe, elle revêt son treillis et ses rangers pour assouvir sa soif de pouvoir et ses plus bas instincts sur l'objet que je suis devenu entre ses mains expertes.
OUPS!!
Je crois que je me suis égaré mais posez-vous des questions car elle monte sur un vélo 2 ou 3 fois dans l'année et 57 km ne lui font pas peur!!? Magie noire, pacte avec le diable,  ou produits illicites !!? 
( elle est infirmière ) .
Donc disais-je l'ascension des divers sommets fût tragique en terme de pertes humaines, en effet, nos camarades tombent les uns après les autres mais devant l'ampleur de la tache restant à accomplir pour le reste du groupe et en l'absence de matériel adéquat ( des pelles ) nous ne pouvons leur donner une sépulture descente même si à ce moment précis le profil est plutôt positif .
Au sommet de la grande étoile, une petite pause s'impose pour admirer le paysage et prendre des photos du groupe survivant puis nous entamons enfin une petite descente vers le pilon mais le col SAINT ANNE va être un véritable calvaire pour beaucoup d'entre-nous et pour moi même car il commence à faire faim, mes jambes brûlent et l'estomac crie famine, DAVID est victime d'une fringale et doit s'alimenter avant de repartir avec courage tout comme le reste de la troupe.
Le coup au moral survient quand DANIEL, qui je le rappelle, est notre indétrônable président  me dépose littéralement surplace et là, malgré une éducation titanesque, l'exemple inlassable de la perfection paternelle, les plus admirables fessées de toute l'histoire de la puériculture, une formation morale dont la rectitude pourrait servir de fil à plomb, et tout ça pour en arriver à quoi ? à ce que je peste contre moi même et mon incapacité à suivre le rythme imposé par ce forçat de grand chemin qui je le rappelle est notre indéfectible président. 
Je ne mérite même pas le titre de bouffon du roi et une fois en haut du col je me suis dit que j'aimerai avoir l'âge de DANIEL ou JEAN-CLAUDE  pour bénéficier à la fois de l'expérience et de la sagesse qui font leur force, je ne peux que m'armer de patience et m'exercer afin d'approcher les maîtres.
Nous descendons à tombeaux ouverts direction le pied du GRAND PUECH pour enfin s'y restaurer et je dois dire que les vitesses atteintes sur cette portions par certains d'entre nous frisaient la correctionnelle.
Enfin nous mangeons, au menu : " sorbet de langouste à la suprême, filets de vison majestic, primeurs de Patagonie, salade d'orchidées du japon gros sel ..." non là, je délire, la vérité a pris la forme de simples sandwiches et d'une compote de pomme, ce fût bref mais intense car nous étions à l'ombre et la température pas des plus clémentes donc nous levons le camp et grimpons difficilement le GRAND PUECH, dernier sommet de la sortie ouf!! 
Un fois au sommet non sans mal, les 12 survivants immortalisent l'instant grâce à CLAUDE notre photographe officiel, la fierté est de mise car ce fût très éprouvant pour tout le monde mais nous l'avons fait  , DOMINIQUE à la lumineuse idée de nous offrir du chocolat que nous mangeons tous avec joie, merci à toi ô fidèle compagne! ( il faut bien que je fayotte pour donner le change )
Pour le retour, JO prend les commande pour la descente, et là, nous ne sommes pas déçus du voyage, au programme, single track en sous bois et comme dirait notre ami ALAIN des drailles de folie ou tout le monde prend plaisir.
Arrivée en bas, près de CABRIES nous nous rassemblons pour finir le parcours ensemble, quand, sous le coup de la fatigue, j'interpelle CHRISTIAN " poussin " croyant que c'était ma chère et tendre, il faut dire qu'avec son coupe vent jaune la ressemblance est frappante avec l'animal précédemment cité et la méprise est excusable , par conséquent, je demande pardon à DOMINIQUE pour éviter les représailles et toi CHRISTIAN, il faudra que tu vive avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de tes jours .
 
Voilà, le retour à CALAS s'est fait en douceur et dans la bonne humeur, nous étions tous sur les genoux mais heureux de l'avoir fait, une dernière photo des winners sur le parking avant de regagner nos pénates forts de cette expérience enrichissante ou il faut puiser au plus profond de soit même afin de repousser ses limites.
 
BRAVO à TOUS 
 
 
LUDOVIC   
 
* VOLTAIRE : fauteuil rembourré à bois apparent, à dossier haut et galbé, apparu vers 1830

 


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